Les données confidentielles de 533 millions d’utilisateurs de Facebook, dans à peu près tous les pays du monde, ont récemment été piratées et sont disponibles sur Internet. Ces données comprennent les numéros de téléphones, les noms et prénoms, les adresses, les dates de naissance et quelques éléments de biographie de ces utilisateurs. En 2019, en plein scandale Cambridge Analytica – cette société anglaise qui a été convaincue d’avoir manipulé les élections présidentielles américaines de 2016 – Mark Zuckerberg déclarait : « Nous avons la responsabilité de garantir la sécurité des personnes grâce à nos services »[1]. Une promesse jamais tenue et à nouveau ridiculisée par les hackers.
Plutôt que de protester au nom de la liberté individuelle contre les applications de tracking du Covid19 qui ne menacent que celles et ceux qui ne les utilisent pas, les responsables politiques devraient plutôt regarder la réalité : la société de transparence que les GAFAM ont construite ces vingt dernières années est devenue un danger redoutable contre la démocratie. Comme pour le réchauffement climatique, tout le monde le sait, tout le monde le voit, tout le monde y participe, mais tout le monde préfère regarder ailleurs ! JDR
[1] Zuckerberg M. The Internet needs new rules. Let’s start in these four areas. Washington Post. 30/03/2019.