Depuis quelque temps, un grave débat agite la Suisse Romande. On pourrait penser qu’il s’agit de la question des relations entre la Suisse et l’UE, ou encore des conséquences catastrophiques du changement climatique, à moins que ce ne soit les vacances d’été qui risquent d’être compromises ?
Non, c’est plus grave ! Car le monde de l’écrit est en effervescence. Il est traversé par une confrontation existentielle qui envenime les discussions entre amis : celle du langage inclusif et du fameux point médian. On se déchire et chaque phrase devient suspecte. Quelle formulation choisir pour ne blesser personne et garder une écriture belle et fluide ? A qui s’adresser ? A des lecteur.trice.s, à des lectrices et lecteurs ou à des lecteurs/trices ? Dans une certaine cacophonie, le langage inclusif devient la règle dans tout document officiel.
Est-ce du purisme, un droit légitime à l’égalité, une juste évolution de la langue ? Le débat démocratique qui s’instaure va-t-il tourner au pugillat, à l’extrémisme, dans une confrontation entre « vrai.e.s » défenseur.e.s de la langue française et partisan.e.s à tout crin de formulations épicènes et inclusives ?
Et pendant ce temps, le Proche-Orient s’embrase et l’Inde compte ses morts du/de la COVID. A se demander quels sont les vrais problèmes de ce monde ? JM