En Allemagne, le baromètre mensuel de juin 2023 place le parti démocrate-chrétien (CDU/CSU) en première position avec 29% des intentions de vote, suivi par les nationaux-populistes de l’AfD avec 18 % à égalité avec les socio-démocrates (SPD) du chancelier Scholz qui dirige actuellement le gouvernement. Un Allemand sur cinq est donc prêt à voter aujourd’hui pour un parti ouvertement nostalgique du Troisième Reich. Du jamais vu dans l’Allemagne de l’après-deuxième guerre mondiale !
En France, l’extrême-droite n’arrête pas de progresser puisque selon l’IFOP, 42% des Français ont voté au moins une fois pour le Rassemblement National, le parti de Marine Le Pen, contre 35%, l’année précédente.
En Italie, Gorgia Meloni, cheffe de Fratelli d’Italia, parti postfasciste, gouverne le pays avec la Liga de Matteo Salvini, autre parti d’extrême-droite et les affidés de Sylvio Berlusconi qui ne sont pas de grands progressistes. Près d’une année après son accession au pouvoir, sa popularité n’a pas fléchi, au contraire !
En Espagne, aux élections locales du mois de mai, le parti d’extrême-droite Vox est devenu la troisième force politique du pays !
Sans parler de la Hongrie, la Pologne, la Lettonie, la Finlande et la Suisse où l’extrême-droite participe au gouvernement du pays.
Les petits enfants d’Hitler, Pétain, Mussolini et Franco sont en train de conquérir l’Europe de manière parfaitement démocratique. Et comme dans les années 1930, nous regardons, tétanisés, monter la vague qui risque de tout emporter. Car comme le rappelait Berthold Brecht : « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ! » JDR