Compte-rendu de la réunion du 25 septembre 2020

(en l’absence de Juliette, notre mémorialiste, ce compte-rendu reprend les textes fournis par les divers intervenants)

Ordre du jour de la réunion du 25/09/20

Il est proposé que l’ordre du jour de la réunion du 25 septembre soit le suivant :

  • 9h30/10h15 : Accueil, introduction et réflexions personnelles (Pierre Dominicé) 
  • 10h15/ 11h15 : Tour de table sur les thématiques de réflexion pour l’année à venir (Jean-Luc Maurer)
  • 11h15/11h30 : pause café
  • 11h30/12h15 : Le blog (Jacqueline Monbaron)
  • 12h15/13h00 : Elargissement du Cercle et questions d’organisation (Jean-Daniel Rainhorn)
  • Questions diverses

1. De quoi demain sera-t-il fait ? Quelques idées inscrites dans le contexte de la pandémie (Pierre Dominicé)

l. Le souvenir des périodes de crise a alerté la majorité de la population et généré un sentiment d’insécurité qui, tout en s’étant atténué, n’est pas prêt de disparaître.

2. Cette période, qui a été marquée par un temps plus ou moins long et plus ou moins strict de confinement, a varié en longueur selon les pays. Les directives et les contrôles administratifs qui les ont accompagnés ont généré des conduites et des disciplines qui demeurent encore actuellement présentes, à travers le port du masque par exemple.

3. De nombreux actes de solidarité se sont manifestés, notamment envers les personnes âgées Ils ont généré en retour des expressions de reconnaissance envers les soignants travaillant dans des contextes hospitaliers et autres personnes socialement engagées.

4. Il est indéniable que la consommation a connu de fortes réductions, dues aussi bien aux complications d’accès aux commerces qu’aux difficultés rencontrées dans la gestion budgétaire courante des familles.

5.  Le taux des déplacements a fortement diminué. L’usage du vélo a fréquemment remplacé celui de la voiture. La fréquentation des trains a connu des réductions significatives. La circulation aérienne a quasiment été arrêtée

6. L’augmentation du télétravail a ouvert des possibilités plus larges de travail chez soi. Il semble bien que ces formules nouvelles ne vont pas aller en diminuant et pourraient modifier la conception et les pratiques de la vie professionnelle.

Ces changements vont-ils durer ? Indéniablement le quotidien se réorganise, mais il fait apparaître de fortes inégalités, ce qui signifie de grandes disparités financières dans le retour à des formes de vie qui ressemblent à celles d’hier. La difficulté de retrouver des budgets  qui correspondent à ceux que nous connaissions  auparavant affectent de nombreuses entreprises et commerces de diverses tailles. Le cas des restaurants, pris au sens large, est particulièrement frappant. Les conséquences économiques de cette évolution restent en partie inconnues, mais il est admis qu’il conviendra d’attendre plusieurs années avant de retrouver les niveaux financiers atteints précédemment.

7. Les directives gouvernementales renforcent les pouvoirs d’Etat et diminuent les dérives populistes qui commençaient à caractériser le champ du politique. Des menaces totalitaires sont néanmoins présentes et se sont manifestées récemment dans les décisions de plusieurs gouvernements qui cherchent à tout prix à maitriser les effets du Corona virus. Les cas des Etats-Unis et du Brésil sont à ce sujet particulièrement frappants. La situation de la Chine demeure plus floue et suscite des interprétations plus ou moins adéquates. 

8. Pour divers pays ou dans plusieurs régions, les modalités d’un fonctionnement démocratique ne sont plus vraiment garanties. Les avis sollicités ne font pas toujours contrepoids aux velléités autoritaires émanent des gouvernements. Les cohésions assurées par des regroupements de pays ou des convergences de positions demeurent assez rares. Les tâtonnements de l’Union Européenne en font la démonstration. La Suisse fait partie à cet égard de territoires protégés, ce qui n’est certes pas le cas de beaucoup de pays européens.

9. Sans revenir à un vrai confinement, les directives affectant le comportement citoyen se maintiennent, voir augmentent : port du masque, distance entre les personnes, rassemblements en nombres limités. Les contrôles dans ces domaines ne varient pas vraiment d’un pays à l’autre.

10. Le cas du tourisme est exemplaire, car il montre bien la nécessité d’alléger les contrôles pour être en mesure de produire des résultats économiques significatifs. La circulation des véhicules entre pays s’est largement développée. Le retour partiel à des facilités de déplacement par avion reste soumis à des restrictions significatives. L’après-demain ne fournira pas de moyens de déplacement analogues à ceux que nous avons connu dans le passé

11. L’éducation est toujours signalée comme un facteur-clef de développement. La démocratisation de l’accès aux études, la multiplication des filières, les possibilités de formation continue constituent autant de ressources susceptibles de faciliter l’accès à un travail rémunéré et d’aider au maintien de l’emploi. 

12. Les directives gouvernementales ont tendance à renforcer les dimensions éthiques dans la mesure où elles font appel à une prise de responsabilité citoyenne. Chacun est invité à respecter un climat de vigilance lui permettant de faire face aux risques de contamination dus à la circulation du virus. Les conduites dans ce domaine varient selon la gravité reconnue ou non des risques de l’épidémie.

13. La crise que nous vivons est  mondiale. Les régions ne sont certes pas affectées de la même façon, mais le climat de menace reste marqué par l’ampleur de cette crise. L’Europe, en raison de ses liens organisationnels, mobilise notre attention. Les efforts de coopération sont devenus le lieu d’accords qui manifestent des possibilités d’entraide bien utiles au plan du redressement économique. Si chaque nation trouve ses modalités de lutte et de résistance pour faire face aux fluctuations des menaces d’élargissement de la pandémie, l’Europe constitue une entité qui, malgré ses différences internes, comporte bon nombre de parentés entre les pays qui la composent.

14. Le phénomène sanitaire qui a pris le nom de Covid joue un rôle central dans nos pays. La mobilisation de la population s’apparente, en effet, à un mouvement qui a tendance à concerner l’ensemble de cette population et ne se borne pas à répondre servilement à des directives politiques émanant des gouvernements. Il n’est pas exagéré de parler d’une large volonté visant à la  maitrise d’une situation complexe, incertaine et menaçante. 

15. Dans ce texte, je ne fais pas référence à l’âge, alors même qu’avec mes 82 ans j’appartiens à une génération à risque. Cette période de la vie correspond à un temps de vieillissement, au cours duquel je suis, comme toute personne de cet âge, confronté à la finitude. L’échéance de la mort est vécue comme une menace. Le Covid s’inscrit, ainsi, dans un cadre de référence qui en modifie la portée. Cet aspect des effets de la pandémie en modifie le sens. La fragilité de l’âge n’est pas à l’origine d’une menace de mort, mais elle renforce la fragilité même de la vie associée à un temps de finitude.

16. La dimension d’inégalité comporte de fortes composantes économiques, et engendre une pauvreté indéniable, plus grave dans certains pays que dans d’autres. L’inégalité se rencontre également dans le degré de gravité du rapport à la finitude. Autour de moi, des contemporains se plaignent de plus en plus de difficultés mineures, mais nombreuses, auxquelles ils ont à faire face pour assurer un quotidien agréable. Le bien-être réclame une grande attention au corps, des disciplines multiples de mouvement, d’alimentation ou d’agenda. La vieillesse exige une grande attention à soi qui n’est jamais facile.

2. Idées pour la suite de nos travaux (Jean-Luc Maurer)

Il me semble que l’on pourrait poursuivre simultanément trois voies complémentaires :

1. Terminer l’examen des thèmes que nous avions identifiés initialement pour faire le tour de notre problématique sur le déclin de la démocratie et la montée du national-populisme en Europe et dans le monde.  Les deux thèmes principaux qui n’ont pas encore été couverts sont, d’une part, les problèmes démographiques et de migration internationale et, de l’autre, la grande question de la dégradation de l’environnement et du changement climatique. Il ne s’agit bien sur pas de les traiter de manière générale, mais en relation avec notre problématique centrale. Nous devrions probablement inviter un intervenant extérieur spécialisé sur chacun des ces thèmes à venir nous les présenter. 

2. Poursuivre notre réflexion sur l’extension et l’aggravation de la pandémie de COVID-19 dans le monde comme révélateur voire accélérateur des problèmes liés au déclin de la démocratie et la montée du national populisme. On peut fort bien continuer à compter sur nos propres forces pour ce faire, comme cela a déjà largement été le cas jusqu’à présent.

3. Continuer à présenter la situation de certains pays, grands et plus petits, qui sont confrontés au problème du déclin de la démocratie et de la montée du national- populisme, en tenant compte de la manière plus ou moins grave dont la pandémie de COVID-19 les affecte et renforce ou non les tendance en cours. Après les États Unis et la Russie que nous avons déjà traités, il serait intéressant de prendre le cas de la Chine, de  l’Inde, de l’Indonésie, du Brésil et du Mexique, mais aussi de la Turquie, de la Hongrie ou de la Pologne, du Pérou ou du Chili, du Vietnam ou des Philippines, de la Corée du Sud ou de Taiwan. Nous pourrions compter sur nos propres forces pour la plupart de ces cas et faire appel à un spécialiste pour ceux qui nous sont moins familiers.

Il ne s’agit une nouvelle fois par d’être exhaustif mais de continuer à approfondir notre connaissance, de parfaire notre apprentissage selon l’expression de Gerry. Pour continuer à utiliser le triptyque qu’il a évoqué lors de notre réunion, ces présentations  doivent pouvoir donner lieu au débat contradictoire que nous appelons de nos vœux. Tout cela devrait nous permettre de commencer à mieux faire émerger des propositions d’action possible pour peser sur l’analyse voire sur la réalité  des choses.

Réaction de Janine Rodgers 

1) Au niveau des Etats : le renforcement du pouvoir central et l’affaiblissement des pouvoirs locaux. Dans des systèmes fédéraux on a vu Trump et Bolsonaro s’opposer aux gouverneurs d’états élus démocratiquement non d’accord avec leurs politiques. Modi en Inde empiète sur les prérogatives des Etats (récemment voter 3 lois fédérales sur l’agriculture sans consultation alors que la Constitution spécifie que l’agriculture relève des Etats). Boris Johnson est accusé “d’émasculer” la dévolution britannique.

2) Les nouvelles inégalités. On a vu que le Covid-19 avait amplifié les inégalités existantes. Il est encore trop tôt pour voir quelles orientations les sociétés prendront après le choc initial de la pandémie. Il y aura des changements plus ou moins radicaux qui entraîneront des gagnants et des perdants. La transition écologique aussi génèrera des tensions. 1) Au niveau des Etats : le renforcement du pouvoir central et l’affaiblissement des pouvoirs locaux. Dans des systèmes fédéraux on a vu Trump et Bolsonaro s’opposer aux gouverneurs d’états élus démocratiquement non d’accord avec leurs politiques. Modi en Inde empiète sur les prérogatives des Etats (récemment il a fait voter 3 lois fédérales sur l’agriculture sans consultation alors que la Constitution spécifie que l’agriculture relève des Etats). Boris Johnson est accusé “d’émasculer” la dévolution britannique.

3.  Le blog (Jacqueline Monbaron)

Bref état des lieux

Notre blog vient de passer le cap des 6 mois d’existence. Avec à ce jour plus de 700 visiteurs, cela dépasse nos espérances et nous réjouit. Et pas ou peu de dérives (insultes, etc.), le filtre automatique bloquant la plupart d’entre eux.

700, c’est réjouissant : le cercle de nos lecteurs et lectrices s’élargit et se montre souvent enthousiaste, selon les retours que nous avons. 

Et pourtant, on pourrait faire mieux ! Le cercle GdeS possède un potentiel important qui ne se reflète que partiellement dans le blog. Nous pourrions par exemple mettre davantage d’articles, de commentaires et profiter de l’opportunité du blog pour entrer en débat entre nous et avec d’autres. Bien sûr, l’idéal est de le faire de vive voix, mais cela s’avère impossible au delà de 30-40. D’où la création du blog, qui permet d’élargir la discussion sous d’autres formes. Il a vécu au ralenti pendant la période estivale, et nous nous sommes un peu reposés sur nos lauriers, pris par d’autres occupations et préoccupations.

Mais n’oublions pas que pour une partie des membres du Cercle, l’été est également une période privilégiée pour lalecture, la réflexion et l’écriture !

Objectifs du blog pour le 4e trimestre 2020

Dans la situation actuelle, l’existence du Cercle GdeS est une chance, un espace privilégié – nous l’avons dit et redit – pour échanger, débattre, diffuser nos valeurs. Le blog n’est certes pas le seul espace de discussion possible pour ce groupe, mais il représente un enjeu de taille pour répondre aux objectifs que nous nous sommes fixé. 

Dans la dynamique de la rentrée, nous soumettons à la discussion des membres du Cercle GdeS les objectifs suivants :

  1. Ouverture du blog à un plus large public. Par exemple en sollicitant nos amis extérieurs au groupe GdeS, nos interlocuteurs privilégiés… Peut-être ne connaissent-ils pas encore notre existence ?
  2. Augmentation des contributions thématiques de qualité sur les questions que nous considérons comme des priorités. La situation sanitaire actuelle bouleverse nos vies, mais le Covid ne nous déconnecte aucunement des questions qui nous occupent. De nombreux sujets n’ont pas encore été traités. Qui est prêt.e à proposer un article, une brève, ou à solliciter quelqu’un le faire ?
  3. Vers une nouvelle dynamique des commentaires : les articles, brèves, sont souvent rédigés dans un style qui incite à réagir. Cela fait partie de la culture des blogs et nous bouscule parfois. Lâchons-nous et réagissons ! De même pour nos lectures et les articles que nous lisons : en partageant cela en quelques lignes, rendons-nous ensemble encore plus complices dans les idées que nous défendons !

Remarques complémentaires de Jean-Daniel Rainhorn

Un blog a été créé afin de faire connaître nos débats à un public plus large et permettre à ceux/celles qui le souhaitent de rejoindre le Cercle. Il a été rendu opérationnel le 9 mars 2020. Six mois plus tard, plus de 640 personnes ont à ce jour visité au moins une fois le site du Cercle Germaine de Staël. C’est à la fois beaucoup et peu. Tout dépend de ce que nous voulons en faire à l’avenir. 35 textes ont été publiés sur le blog. Ils ont fait l’objet de 27 commentaires. Si les deux-tiers des textes ont été écrits par des membres du Cercle, les commentaires l’ont souvent été par des auteurs extérieurs. Au cours de  trois derniers mois, ces derniers représentent plus de la moitié des auteurs. La rentrée pourrait être l’occasion d’élargir le nombre des auteurs aussi bien ceux qui appartiennent au Cercle que les auteurs extérieurs. Il serait également nécessaire de réfléchir à la publication sous une forme ou une autre – les Cahiers du Cercle Germaine de Staël ? – des textes jugés les plus importants.  

Comment rendre le blog plus interactif ? Comment le faire connaître plus largement afin qu’il puisse contribuer au débat public sur l’évolution des sociétés ?

L’épidémie a en effet révélé ou confirmé de profondes fractures sociétales qui auront – et ont déjà – un impact majeur sur nos sociétés démocratiques. Beaucoup se sentent concernés par ces évolutions sans toujours savoir dans quel domaine agir. L’épidémie de Covid-19 rend pour l’instant difficile toute forme d’apparition publique sous forme de réunions, colloques, conférence, etc. Il est par contre possible de le faire en collaborant par exemple avec d’autres blogs. C’est dans cet esprit qu’une association informelle a été créée avec le « Albert Hirschman Centre on Democracy » de l’IHEID.

4. Elargissement du cercle et organisation (J.-D Rainhorn)

  1. Le Cercle Germaine de Staël a été créé en mars 2018. Lors de sa première réunion, il est décidé que l’axe central de sa réflexion serait : « Le recul des valeurs de la démocratie et la progression du national-populisme ». Afin d’améliorer la compréhension de ce phénomène qui a pris une ampleur considérable au cours de la dernière décennie, il est décidé de travailler à la fois sur plusieurs sous-thèmes thématiques, sur des pays particulièrement emblématiques ainsi que sur des événements de l’actualité qui semblent menacer la démocratie. 
  • Parmi les sous-thèmes considérés comme importants, le Cercle décide alors de s’intéresser plus particulièrement mais de manière non exhaustive : (a) au changement climatique, (b) au retour du religieux et du communautarisme, (c) aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et les GAFAM, (d) aux évolutions démographiques et aux migrations et (e) à la montée des inégalités socio-économiques. Il est proposé que, lorsque la réflexion devra être approfondie, soient créés des groupes de travail et que l’on invite des personnalités qualifiées à participer à nos débats. Depuis deux ans et demi, plusieurs thématiques et pays ont été explorés plus en détail : 
    • l’évolution du national-populisme en Europe et dans le Monde
    • l’impact l’épidémie de Covid-19 sur les sociétés 
    • l’influence des nouvelles technologies sur la démocratie
    • la montée des inégalités sociales
    • les liens entre le religieux et la politique

Deux sous-thèmes n’ont encore pas fait l’objet de débats : le changement climatique et les évolutions démographiques et les migrations.

  • Parmi les pays où la situation semble plus inquiétante que dans d’autres, on retient : les USA et Trump, le Royaume-Uni et le Brexit, la Russie et Poutine, l’Inde et Modi, le Brésil de Bolsonaro, les mouvements nationaux-populistes d’Europe de l’Ouest (France, Italie, Espagne, Allemagne, Pays-Bas, Autriche, etc.), les régimes illibéraux d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Pologne, Turquie, etc.). Dans ce domaine, il avait été également proposé que l’on invite des personnalités qualifiées. Deux thèmes ont été abordés avec des invités extérieurs : Trump et les USA et Poutine et la Russie. 

Deux groupes de pays n’ont pas encore fait l’objet de débats : les nationaux-populistes d’Europe de l’Ouest et les régimes illibéraux d’Europe centrale et orientale.

  • L’épidémie de Covid-19 et en particulier sa gestion par le pouvoir politique, s’est imposée depuis six mois comme un thème transversal incontournable qui modifie, de manière parfois considérable, le regard que les sociétés portent sur elles-mêmes mais aussi sur les pays voisins. L’épidémie est en train de bouleverser le politique, le social, l’économie mais aussi la culture dans la plupart des pays. Des concepts comme la liberté individuelle, la vérité scientifique ou encore le « je » vs le « nous » sont remis en cause. Elle a révélé des opinions et des comportements qui touchent aux racines même du populisme chez des personnes qui pourtant professent des idées à l’opposé du national-populisme. Malgré des résultats désastreux dans des pays dirigés par des nationaux-populistes (USA, Brésil, Inde, Russie), il n’est pas impossible que les partis se réclamant de cette idéologie tirent bénéfice de l’épidémie. 

L’épidémie de Covid-19 est entrée dans le débat politique. Elle génère de nouveaux types d’alliances politiques dans lesquelles les nationaux-populistes sont souvent très présents.

  • Se réunir, faire un compte-rendu, diffuser de l’information implique une logistique et a un coût. Il pourrait être utile d’envisager qu’un petit groupe de personnes soit, pour un temps donné, responsable de la coordination des activités du Cercle. Les caisses du Cercle étant maintenant vides, un nouveau tour de table des cotisations est devenu nécessaire. La somme de 100CHF/personne qui a été notre cotisation depuis le début du Cercle a permis de le faire vivre jusqu’à maintenant. 

Une telle somme pourrait être versée annuellement par chaque membre du Cercle.

Gestion du blog 

La gestion du blog et les statistiques permettent de définir trois groupes concentriques :

23 membres du Cercle

  • une centaine de membres du deuxième cercle (définis comme ceux qui ont manifesté leur intérêt directement à l’un des membres du Cercle ou par email). Ces personnes reçoivent chaque mois la Newsletter. Son contenu devrait être enrichi.
  • A ce jour, plus de 730 personnes se sont rendues au moins une fois sur le site du Cercle Germaine de Staël soit une moyenne de 3,4 personnes par jour auxquelles il faut ajouter 7,0 personnes/jour qui visitent le site du blog pour au moins la deuxième fois. 

La page la plus lue est « qui sommes-nous ? ». Il serait utile que les membres du Cercle qui ne l’ont pas encore fait, nous envoient une photo et un court CV (3/4 lignes) pour les ajouter à la liste des 13 membres qui l’ont déjà fait.

Le secrétariat du Cercle 

Actuellement, la trésorerie du Cercle est assurée par Dorette Fert. La question d’une cotisation annuelle de 100 CHF a été posée mais la décision n’a pas encore été suivie d’effet. Une lettre de Dorette permettrait de remobiliser les membres du Cercle.

Les comptes-rendus sont assurés depuis le début de nos réunions par Juliette Michaelis. C’est un gros travail. En son absence, il n’y a pas vraiment de compte-rendu. Peut-être faudrait-il repenser le concept des comptes-rendus.

Le secrétariat (réservation de la salle, convocation des réunions, maintien des listes des membres à jour, etc. ) est assuré par Pierre Dominicé et/ou Jean-Daniel Rainhorn. Il est demandé qu’un autre membre du Cercle prenne cette responsabilité pour une année. Pour l’instant, personne ne s’est proposé.

5. Informations sur la Covid (Jean-Daniel Rainhorn)

Dans le monde :

Au moins 32 millions d’infectés et probablement beaucoup plus.

Bientôt 1 million de morts mais chiffre sous-estimé car beaucoup de pays n’ont pas de certificat de décès avec la raison du décès et les morts à la maison ne sont pas comptés.

On distingue actuellement quatre groupes de pays :

50 connaissent une « deuxième vague », (les pays d’Europe, Japon, Israel, le Canada, etc.)

34 sont toujours en phase ascendante, (USA, Russie, Indonésie, une partie de l’Amérique Latine, Moyen Orient, etc.)

53 sont élevés avec parfois un début de baisse du nombre de cas (Brésil, Inde, Af du sud, Mexique, Argentine, Japon, etc.)

11 maîtrisent la pandémie (Chine, Nl Zelande, Pays nordiques européens

MAIS TOUT CHANGE RAPIDEMENT!!!

En Europe: 

De nombreux pays d’Europe dont la Suisse sont au début d’une deuxième vague d’infection qui s’annonce plus forte que la première. Les foyers d’infection sont principalement certains lieux de travail, les universités, les fêtes amicales ou familiales, les institutions sociales et de soins, les cafés et restaurants, les manifestations publiques, etc.

En Suisse : 

52.000 infections

2000 morts

Deuxième vague en cours

> 60 nouveaux cas pour 100.000 habitants donc pays en situation d’alerte. En juin lors de la dernière réunion l’incidence était inférieure à 20.

les hôpitaux ont recommencé à se remplir de patients Covid+

Ce que l’on pense savoir aujourd’hui :

Transmission par gouttelettes   donc :distance sociale de 2 mètres + masques

Transmission par aérosols          Donc :masques pour tous

Les enfants infectent peu les adultes et peu entre eux : les écoles sont ouvertes dans la plupart des pays.

Le virus reste sur les surfaces (plastique et métal) donc :se laver les mains

Clusters : beaucoup sont des réunions de famille, des fêtes entre amis, des cérémonies, etc. 

La deuxième vague frappe plus les jeunes donc baisse relative de la mortalité car vulnérabilité moindre. Plus de la moitié des infectés de la tranche 20/40 ans est asymptomatique, c’est à dire que bien qu’infectés, les personnes n’ont pas de signes particulier de la maladie.

la menace est toujours très grande pour les plus de 65 ans.

Association avec la grippe : on ne sait pas ? donc : Précaution : Vaccination contre la grippe

Le grand nombre d’infectés asymptomatiques          donc :distance sociale

Attention à la course au vaccin anti-Covid ( la compétition entre les firmes et des raisons politique font que les vaccins  peuvent être mis sur le marché sans les garanties habituelles)

En Europe, on se dirige vers un reconfinement localisé aux régions dans lesquelles le virus est particulièrement actif dans les prochaines semaines et en particulier dans les quatre pays frontaliers de la Suisse (Allemagne, Autriche, Italie et France).

La séance est levée à 13h15

(collationné par G.R. le 15 octobre 2020)

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