L’Ukraine : un an déjà !

24 février 2022. L’opération militaire spéciale commandée par Vladimir Poutine débutait. Elle devait permettre « la démilitarisation et la dénazification » de l’Ukraine en un temps très court. Par la quantité d’hommes et de matériel engagés, l’agression russe est la plus importante opération militaire qu’a connu l’Europe depuis la Seconde Guerre Mondiale.

En un an, ce qui devait être une promenade de santé pour l’armée russe s’est transformé en un carnage qui, selon les sources les plus sérieuses, aurait déjà fait au total plus de 300.000 morts ou blessés (militaires de chaque camp et population civile ukrainienne). Plus de six millions d’Ukrainiens ont fui leur pays. Aujourd’hui, plus de vingt pays se sont engagés militairement aux côtés de l’Ukraine, transformant peu à peu une guerre locale en une guerre internationale avec tous les dangers d’aggravation brutale que celle-ci comporte. 

Dans le monde occidental, l’opinion publique reste très majoritairement en faveur d’un soutien à l’Ukraine, malgré les bouleversements économiques et commerciaux générés par cette guerre, en particulier l’impressionnante augmentation du prix des énergies.

Enfin, sur le terrain, il n’existe pas pour l’instant de solution militaire. Alors quelle solution pour sortir de ce conflit ? Faire des concessions territoriales ? Installer une ligne de démarcation militaire après un cessez-le-feu comme en Corée ? Négocier un statut spécial pour les provinces actuellement occupées par les Russes ? Aucune de ces solutions ne semble encore d’actualité. Quelle que soit la voie proposée, il y a urgence. Le conflit a assez duré ! Comment l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard ? JDR

2 Replies to “L’Ukraine : un an déjà !”

  1. Merci de ce coup de coeur bienvenu, dont les questions appellent pourtant discussion des alternatives proposées ailleurs, y compris celle de l’urgence de fourniture d’aide militaire à l’Ukraine.

  2. André Duval dit : Répondre

    Comment l’arrêter ? Y a-t-il possibilité d’arrêter ce conflit alors qu’il est mené par un homme qui est déjà responsable de massacres en plusieurs endroits : Tchétchénie, Syrie, Ukraine, qui envoie ses propres citoyens se faire déchiqueter, qui élimine secrètement ses opposants, qui ment en permanence à son peuple, ne laisse aucune liberté, qui engage son pays puis se dédit (memorandum de Budapest). Qui oserait croire à un accord durable avec ce dictateur ?
    La règle qui devrait conduire tout responsable serait d’opter toujours pour la moins mauvaise solution pour les peuples ; céder à Poutine pour moins de malheur à court terme, ne serait-ce pas à long terme accepter un monde où les dictateurs sans foi ni loi auraient tous les droits parce qu’ils ne sont mus que par la volonté de pouvoir ?
    Si l’Europe cède à Poutine sur l’Ukraine, réagirait-elle différemment si il s’attaquait aux pays baltes, à la Finlande, etc ? N’avait-elle pas déjà trop cédé jusque-là lors des guerres précédentes, aux massacres avérés ?
    La seule raison qui devrait nous conduire à la négociation serait un risque élevé pour l’Europe de perdre cette guerre, j’aimerais penser que nos pays auront le courage de faire l’effort nécessaire pour être sûrs de la gagner, les Ukrainiens nous ont montré l’exemple.
    N’y aurait il aucun moyen de convaincre le peuple russe que le rêve, pour eux et pour l’Europe, serait une large coopération fondée sur le partage, il retrouverait alors une Ukraine amie. Ce rêve fou fut pourtant un vœu de Gaulle.
    André Duval

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